collaboration

On se nourrit mutuellement.
On recherche un appartement avec deux chambres, grande cuisine, beaucoup de lumière, terrasse ou jardin qui nous ferait un immense plaisir, ville de Marseille et alentours immédiats.

Liste non exhaustive de matériaux : randonnée, bâche en plastique, cheval, imprimante de la fondation, yaourt, insectes.
Un temps de travail et de vacances ou de vacances et de travail. Trois mois traversés par des passages de personnes, de temps et d’évènements dans notre lieu de vie et de travail, ou de travail et de vie. Un jour on a pris tout ce qu’il y avait dans la cuisine et on se l’est mis dessus. Ensuite on s’est rincées sous la douche, avec une attention particulière pour nos pieds couverts de peinture.

Résidence à la Fondation François Schneider, été 2019

Je me suis rendue à Calais de février à mai 2019, comme bénévole dans différentes associations qui apportent du soutien aux personnes réfugiées. Quand je suis rentrée, j’ai fait une petite édition, pour témoigner de ce que j’avais vu et pensé.
Un an après j’ai voulu y retourner et faire un documentaire qui n’en serait pas vraiment un, sur les transformations du paysage, le passage du temps, les strates de mémoires dans un lieu spécifique et chargé d’histoire. Pendant une semaine, en collaboration avec Katarina Lanier, j’ai filmé des paysages, arpenté la ville, dormi dans une auberge de jeunesse, assisté aux audiences au CRA de Coquelles. Nous nous demandions ce que ça signifiait de retourner sur ce territoire, avec quelle légitimité, quels souvenirs.
C’est un travail encore en cours d’élaboration qui prend plusieurs formes (édition, performance de restitution, vidéo) et documente deux personnes cherchant à comprendre leur position en tant que documentaristes en tant qu’artistes dites « en¬gagées ».